La présentation des perspectives économiques en Afrique subsaharienne en octobre dernier à Yaoundé par le Fonds Monétaire International (FMI) a pourtant laissé une impression générale de grisaille.

Pour Le Quotidien de l’Économie du 22 novembre 2016, les remarques générales faites par le Fonds Monétaire International (FMI) étaient celles d’une croissance en berne. Ce qui laisse croire que le Cameroun est plongé dans le même marasme que celui qui frappe les pays de la sous-région Afrique centrale. Cependant, le Gouvernement ne partage pas le pessimisme ambiant et présente la croissance de l’économie camerounaise comme un vrai tour de force. «Ce n’est pas pour nous vanter, mais nous sommes soumis aux mêmes impacts extérieurs que les autres pays : cours du pétrole en baisse et insécurité persistante, mais nous ne flanchons pas», analyse un responsable du ministère de l’Économie.

Ce responsable, souligne le journal, observe que même les effets négatifs annoncés de l’entrée en vigueur de l’Accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne n’ont pas eu plus de conséquences que cela. «Notre économie semble plus solide qu’on croit», conclut-il.

Le FMI prévoit une croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) du Cameroun à 4,8% en 2016. Mais la barre reste fixée à 5,8%, par les autorités camerounaises. «Au moment même où le ministre de l’Économie, Louis Paul Motaze annonce la publication prochaine d’un nouveau programme économique du pays sur trois ans (2017-2019), le FMI s’interroge sur l’opportunité de poursuivre avec la politique de grands travaux. Pourtant, la formulation des grands projets de deuxième génération est au centre de la politique économique défendue par Louis Paul Motaze. Prenant exemple sur les effets positifs des projets dits de première génération sur la consolidation de la croissance, le ministre de l’Économie indique que la poursuite des investissements massifs est inévitable», peut-on lire.

Ainsi, tous les dirigeants soutiennent que le pays doit continuer à développer ses infrastructures (barrages hydroélectriques, routes et autoroutes, chemin de fer, complexes touristiques stades). D’après Le Quotidien de l’Économie, le FMI, est en réalité préoccupée par l’endettement du pays qui finance ces projets. Le Cameroun affiche un taux d’endettement de 27% du PIB. Chaque dette est un risque supplémentaire sur l’économie. Le ministre de l’Économie est d’avis que les enfants camerounais ne resteront pas sous une dette étouffante, mais ils n’auront pas non plus pour héritage «un pays de délestage, sans route et sans eau potable».

Géraldine IVAHA

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