Energie électrique Cameroun
Energie électrique Cameroun

Le Comité monétaire et financier du Cameroun vient d’indiquer que le pays aura besoin de 3 000 MégaWatts (MW) d’électricité, soit environ trois millions de kilowatts, pour atteindre un taux de croissance de 9,5 pour cent en 2018, alors que le programme d’investissement du gouvernement dans le secteur prévoit cette atteinte plutôt en 2020.

Pour le Comité monétaire et financier, le Cameroun doit réaliser «des investissements nécessaires pour porter la capacité de production d’électricité à 3000 MW afin de permettre, d’après les simulations, d’arriver à un taux de croissance d’environ 9,5 pour cent en termes réels, à partir de 2018».

Or, selon le ministre de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, qui s’était exprimé sur le sujet à l’occasion d’une rencontre entre opérateurs économiques camerounais et des responsables de la Banque africaine de développement (BAD) à Douala, fin juin 2014, le programme d’investissements du gouvernement dans le secteur de l’électricité dans le pays, ne prévoit l’atteinte de cette capacité de production de 3000 MW qu’en 2020. Soit deux ans après la date souhaitée par le Comité monétaire et financier du Cameroun.

A en croire les statistiques officielles, le Cameroun qui possède le 2ème potentiel hydroélectrique en Afrique derrière la République démocratique du Congo (RDC), ne dispose actuellement que d’une capacité installée d’environ 1 200 MW seulement, pour une demande évaluée annuellement à 8 pour cent.

«Malgré le vaste programme de construction de barrages électriques initié au Cameroun, soutient le Comité monétaire et financier du Cameroun, notamment la construction du barrage de retenue de Lom Pangar, le plus grand jamais construit dans le pays, dont la mise en service est annoncée pour 2015, ainsi que ceux de Mekin, de Memvé’éle, de la Menchum et de Bini à Warak, en attendant l’aboutissement des discussions sur de la centrale hydroélectrique de Natchigal, le gap ne sera pas comblé avant 2018». Toutefois, le Cameroun reste engagé dans de nombreux projets de construction de parcs solaires dans différentes régions du pays.

A titre de rappel, le groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) se plaint de la qualité et de la quantité de l’énergie électrique offerte aux industriels dans le pays. La production, le transport et la commercialisation de l’énergie électrique incombent depuis juillet 2001 à Aes Sonel qui vient de céder ses parts à Actis dont le premier directeur général prend ses fonctions mardi à Douala.

Depuis juillet 2001, Aes Sonel a entrepris un vaste investissement d’environ 600 milliards F CFA dans le secteur de la production, du transport et de la commercialisation de l’énergie électrique au Cameroun. Cet investissement, au regard de la démographie galopante et de multiples écueils dont la fraude et le vandalisme sur les installations, s’avère insuffisant pour porter la croissance du Cameroun.

Par Panapress - 21/08/2014

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