Le Cameroun recherche des investisseurs pour exploiter le gisement de rutile d’Akonolinga

Le gouvernement camerounais a récemment lancé «un avis international d’appel à manifestation d’intérêt, pour la présélection d’entreprises ou groupements, en vue de l’attribution d’un titre minier sur un bloc rutilifère en République du Cameroun». Les candidats intéressés ont jusqu’au 30 janvier 2015, pour faire parvenir leurs dossiers au secrétariat du directeur des Mines, au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique à Yaoundé.

Mais avant tout, ces candidats devront s’assurer de remplir les conditions suivantes : «avoir une expérience de l’Afrique et disposer d’un résultat d’exploitation global et annuel dans le secteur minier de 150 millions de dollars (soit environ 75 milliards de FCfa) sur les cinq dernières années ; justifier de la qualité des expériences passées dans la mise en exploitation réussie de projets miniers intégrés ayant nécessité la conception, la construction et l’exploitation d’infrastructures lourdes de transport et d’évacuation ; justifier de capacités techniques et financières suffisantes pour le financement de projets intégrés en vue de l’obtention de ce titre minier…».

Bien que le gisement rutilifère visé par cet avis à appel à manifestation d’intérêt ne soit pas précisé, l’on sait que le gisement en la matière le plus en vue dans le pays est celui d’Akolinga, situé dans la région du Centre. Son potentiel est estimé à 300 millions de tonnes, selon le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE).

Le Cadre d’appui à l’artisanat minier (Capam), programme du gouvernement destiné à encadrer les exploitants miniers artisanaux, souligne que le gisement de rutile d’Akonolinga, dont les réserves sont plus larges et s'étendent sur une vaste superficie de plus de 30 000 km aux abords des régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l'Est et de l'Ouest ; a été exploré par l’entreprise Free Mining, en association avec la compagnie américaine Gilla. Mais, apprend-on, le permis leur a été retiré en juin 2013 au profit de Sicamines, une entité anglaise.

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